Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les très petites entreprises ne sont pas à l’abri des risques professionnels, au contraire : parce qu’elles disposent de moins de moyens, elles sont parfois plus exposées et souvent moins informées que les grands groupes.

Pensez aux risques psychosociaux

Il n’y a pas que les risques physiques et les accidents du travail : les risques psychosociaux sont souvent moins faciles à repérer. Certains indicateurs globaux doivent mettre la puce à l’oreille, tels qu’un fort turn-over, une augmentation de l’absentéisme et des arrêts de travail, la démotivation, ou l’apparition de maladies professionnelles. Si vous les repérez, il est important de mettre en place un plan d’action. Ces risques étant souvent la conséquence du stress et d’une surcharge de travail, l’une des solutions peut être d’adapter les effectifs, mais tout dépend de la situation particulière de l’entreprise et des personnes concernées.

Les aides pour la prévention

La sécurité des salariés est l’une de vos responsabilités en tant que chef d’entreprise. Vous devez mener des actions de manière régulière et prendre les mesures nécessaires pour la prévention des risques professionnels. Le problème, c’est que vous ne disposez pas des mêmes moyens qu’un grand groupe du CAC 40. Heureusement, plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans ces démarches, à l’image des ARACT (Agences régionales pour l’amélioration des conditions de travail), qui peuvent notamment établir un diagnostic des conditions de travail dans votre entreprise, et des CARSAT (Caisses d’assurance retraite et de santé au travail). Parmi les risques les plus courants se trouvent les TMS (Troubles musculo-squelettiques) et le risque CMR (Cancérigène-mutagène-reprotoxique).

Attention aux risques routiers

C’est un chiffre qui a de quoi inquiéter : seuls 17 % des dirigeants de TPE et PME ont mis en place des actions de prévention du risque routier auprès de leurs salariés, alors que la mortalité routière est la première cause de mortalité au travail. La plupart de ceux qui n’ont pas pris cette initiative disent ne pas y avoir pensé, et certains avancent le manque de temps pour ne pas s’être penchés sur la question. Or, il existe des obligations, notamment la désignation des salariés ayant commis une infraction au volant d’un véhicule de société. Si vos collaborateurs se trouvent sur la route pour leur travail, il est temps de vous renseigner et d’agir.

Le DUERP

Le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) est obligatoire dès lors que vous avez au moins un salarié. Vous devez le mettre à jour au moins une fois par an, mais aussi à chaque modification des conditions de travail ou lors de l’apparition de nouveaux facteurs de risques. Vous devez le mettre à la disposition de vos salariés et des inspecteurs et médecins du travail. Le but est de faire le point sur les actions de prévention et de sécurité de l’entreprise, d’évaluer et hiérarchiser les risques pour les salariés, et ainsi d’améliorer leur santé et leur sécurité au travail.